Lors de sa séance ordinaire tenue en octobre 2021, le conseil de la MRC d’Argenteuil a unanimement adopté une résolution pour demander à la Commission des transports du Québec (CTQ) d’exiger comme condition à la délivrance d’un permis permanent de transport interurbain par autobus dans le corridor Montréal-Gatineau, que le transporteur mette en place et maintienne un trajet régional quotidien et bidirectionnel le long de la route provinciale 148, avec des points d’arrêts sur le territoire de la MRC d’Argenteuil, notamment dans la ville de Lachute et dans le secteur de Grenville.
Cette demande spécifique de la MRC d’Argenteuil survient à la suite de l’interruption des services interurbains de l’entreprise Greyhound, en mai 2021, qui assurait notamment la liaison Montréal-Gatineau depuis quelques années. Appuyant sa demande sur des motifs sociaux, environnementaux et économiques, la MRC d’Argenteuil estime qu’un trajet régional quotidien dans le corridor Montréal-Gatineau, le long de la route 148, favorise la mobilité durable, la lutte aux changements climatiques, le développement des collectivités et l’occupation dynamique du territoire, en plus de répondre à des besoins essentiels. Parmi ceux-ci se retrouvent notamment les déplacements des travailleurs, des étudiants, des touristes et vacanciers, sans compter les visites familiales et les rendez-vous médicaux.
Des entreprises de transport effectuent présentement des représentations auprès de la CTQ pour obtenir le permis permanent et ainsi offrir une desserte de transport interurbain entre Montréal et Gatineau. À cet effet, des audiences ont été tenues à l’été 2021 et d’autres suivront au cours de l’automne.
La MRC d’Argenteuil estime que sa démarche se situe en toute cohérence avec les récents plans directeurs lancés par les instances gouvernementales au cours des dernières années, tels que le Plan climatique canadien annoncé à la fin de 2020 par le gouvernement du Canada ainsi que la Politique de mobilité durable 2030, intitulée « Transporter le Québec vers la modernité », et le Plan pour une économie verte 2030, annoncés respectivement en 2018 et 2020 par le gouvernement du Québec.